mardi 17 avril 2012

OFFRIR ET RECEVOIR

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Cours de fabrication d'offrandes.
À la bibliothèque de Ubud, nous avons aussi suivi un cours de fabrication d'offrandes, accompagné de quelques explications quant aux us et coutumes. Notre professeure, une dame d'expérience et de tradition, parlait indonésien, une jeune femme traduisait. Notre copine de cours venait de Philadelphie, s'appelait Ashley et son chum avait préféré s'abstenir de cette activité. Le mien est toujours partant :-)

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Feuilles de bambou.

Jusque là, ça va. Plutôt facile.

On a réussi la première étape. 6 chacun.

On en fait 6 comme ça aussi. Joli ! Une sorte de poireau.

On les assemble

Pas mal. Ça se complique.

Ayant vu femmes et jeunes filles passer leur temps à en fabriquer pendant qu'elles tenaient la boutique ou le resto, nous avons constaté que la méthode moderne encourageait l'agrafeuse.
J'ai songé non pas à la multiplication des pains, mais à celle des agrafes quotidiennes dans les rues. J'ai demandé qu'on nous montre la version traditionnelle.


Ellipse, le cours durait une heure 30. Nous voilà rendu au petit panier de présentation.

On retourne, on dépose les fonds, on repique.


Ils en avaient aussi déposé sur le parebrise de leur voiture (la version facile).

Quantité
La quantité d'offrandes quotidiennes à fabriquer, varie selon les pièces de la maison (+ voiture, scooter, commerce, frigo, temple, etc... bref.)


Un petit dernier, qu'on multiplie encore.

Le secret est dans la découpe.

Un travail de femme...
Desak, notre chef de cuisine en fabriquait 50 par jour -labeur de femmes encore, qui ont le droit de les acheter préparées, si elles travaillent et manquent de temps- Mais ça coûte plus cher et rares sont celles qui en ont les moyens. Notre guide de vélo, Gusti, vivait dans un 2 pièces, et sa femme en fabriquait 15 par jour.


Tadam. Et voilà!
Finalement, on a fabriqué 3 ou 4 -modèles- d'offrandes (selon la cérémonie et la divinité).


On met toutes ces créations, les unes dans les autres, et, en occidentaux moyen, on se demande pourquoi se donner tout ce mal si même le troisième oeil ne voit plus les détails.


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Créativité
Une petite liberté d'improvisation n'était pas au rendez-vous. Il n'y a qu'un côté pour transpercer, qu'une façon de placer fleurs et arrangements au final, pour plaire à Brahmā (divinité de la création) comme à Vishnu. La prof a déplacé toutes mes fleurs et refusé une tentative de monochromie.
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